Paysages liquides

(Aujourd’hui c’est G2M qui ouvre la boite du flot de ses paysages intimes pour partager avec nous un petit peu de ses images liquides. Merci, G!)

Chercher des mots pour définir et ne pas en trouver alors que des milliers d’images surgissent.

Première vision, celle d’un ruisseau au milieu d’un champ. La deuxième est celle d’un modeste fleuve, celui qui m’a tant de fois rafraîchie et sur lequel mon cœur nage entre les rochers et les truites, le Tech. Enfin, la mer, la Méditerranée, belle et redoutable.

Puis, tel un jeu de mon enfance, fidèle compagnon de mes nuits d’insomnie, j’ai pris les lettres une après l’autre, chacune apportant sa part d’images, de sentiments ou de ressentis autour du thème choisi.

Le P m’évoque la Paix (facile, certes, mais c’est ainsi)

Avec le A apparaissent des arbres en feuilles, verts, très verts, aux milles nuances

Le Y c’est le bois, non pas « le petit bois derrière chez moi », mais celui de la Croix

Le S de la source est comme l’eau du Tech dessinant des ondulations sur les roches

A comme ailleurs, comme autre, comme abîme aussi

G de Genèse : un homme, une femme, un arbre, un serpent et, enfin !, le fruit

E d’eau et S de soleil. Que dire de plus ?

Le L serait le lien depuis la source jusqu’à la mer, mais aussi celui rompu très tôt, trop tôt, à jamais perdu

La verticalité du i est telle une force ascendante cherchant à rattraper le point qui fait preuve d’une belle indépendance

Q de questions avec ou sans réponse…

Le U m’enveloppe sans m’enfermer

Le i revient me rappeler de me redresser

Un D pour désert

À nouveau le E, serait-ce celui de l’éternité ?

Et encore le S, mais cette fois de solitude

G2M

Calce, 16 juin 2019