Agit’Hé et Inund’Art

Le collectif Agit’Hé et l’association Inund’Art sont nos partenaires pour la troisième résidence artistique de l’association 3C. Dans un projet de résidences croisées au sein de d’un projet micro-transfrontalier soutenu par le Département des Pyrénées-Orientales et par la Generalitat de Catalunya, les artistes des deux collectifs ont intervenu lors de l’exposition Paysages liquides, du 10/03 au 10/04/2021. Au programme, un temps de création des oeuvres en dialogue avec les oeuvres des artistes prévues pour l’exposition par 3C ainsi qu’un temps de médiation auprès du public.

« L’Art: passerelle transfrontalière »

Voici ce que les artistes proposent pour cette résidence croisée:

« On fait appel à un groupe d’artistes pour les déplacer de leur contexte de référence et les relier à d’autres perspectives, d’autres approches des faits évidents de leur réalité contextuelle. Provoquer ces espaces de relocalisation par la mise en place d’une région hybride telle que la région d’action transfrontalière.

A travers la participation à l’exposition Paysages Liquides, sur le thème du paysage vivant et du territoire, organisée par l’association 3C, Agit’Hé avec une partie du collectif HÉ?! et l’association Inund’Art s’impliquent dans cette manifestation en produisant une œuvre/action en dialogue avec le thème du paysage et du patrimoine local en intégration artistique avec les artistes et les œuvres programmées initialement. Cette exposition vise à établir un circuit d’itinéraires pour différents espaces du territoire dans un futur support, intégrant à chaque action d’itinérance les éléments du milieu d’accueil, favorisant l’ancrage de cette action sur le territoire et le travail pédagogique et de diffusion qui les accompagne. Il pourra également se rendre dans d’autres communes extraterritoriales et transfrontalières, dans un travail continu qui durera jusqu’à la fin de l’année 2022. »

La résidence artistique des Agit’Hé et de Inund’Art en quelques images:

Les artistes

Tiffany VAILIER a étudié les arts plastiques à Strasbourg, où elle se passionne pour la recherche autour de la narration, des textures et graphisme contemporains. Son intérêt pour les arts en général l’ont amenée aussi à collaborer avec le milieu des arts vivants, et à fonder Agit’Hé, structure culturelle associative lui offrant la possibilité de développer des projets multidisciplinaires et collaboratifs. C’est alors qu’elle s’installe dans un village près de Perpignan, puis trouve son atelier de résidence au sein de l’HÉ|SPACE, tiers-lieu artistique créé et géré par Agit’Hé en 2019. Décomplexée et cherchant inlassablement à s’affranchir des limites du cadre et du sujet pour faire de la pratique figurative une expérience poétique et graphique continuelle, sa pratique se déploie dans la multiplicité des techniques, et la variété des supports : en équilibre entre dessin, peinture, collage, gravure, numérique et sculpture, en fonction de l’iconographie étudiée et/ou de l’espace d’exposition. Matériaux récoltés, bruts et alternatifs (plexiglas, bois, textile ajouré et papier) supportent ses interventions dynamiques et franches. Dans ses compositions, elle privilégie le corps, saisi en solo ou en collectif, et toujours approché par un feuilletage complexe, qui préserve la profondeur des lectures. Elle traque une forme de circulation entre les êtres, une étude des forces structurantes qui caractérisent chaque personne, et les liens qui les unissent.

Agnès CALAS a étudié le design à Paris, puis découvre le tissage à Barcelone et se spécialise dans cette voie à l’ Atelier National  d’Art Textile à Paris. Une incursion à Santiago du Chili lui donne une première occasion de transmettre tout en découvrant la culture textile précolombienne. Son métier, c’est d’abord la recherche de matières, ce qui l’amène à collaborer avec artisans et artistes pour intégrer ses textiles à la création d’objets ou d’oeuvres plastiques. Elle travaille en production pour les designers du luxe et transmet sa passion dans le cadre de son atelier ou au sein de l’HÉ|SPACE. La nature méditerranéenne influence son univers créatif, les couleurs nuancées de la végétation, les jeux lumineux du soleil avec le vent ou l’eau, le contraste si vivant de l’ombre et de la lumière. Dans ses collections elle travaille les matières naturelles comme la laine, le lin, le liège, en cherchant à allier savoir-faire traditionnel et techniques de fabrication innovantes pour créer des ambiances empreintes de plénitude et de simplicité, qui incitent à la contemplation de la nature. Ses recherches récentes utilisent la soie et les teintures végétales, le tissage d’impressions sur papier, dans un mélange de technicité maitrisée et d’aléatoire rejoignant en cela la pensée Wabi-Sabi dans l’acceptation du destin qui transforme l’objet qui est, grâce à ce processus de création, unique.

Caroline MILIN: Née à Montpellier en 1980, Caroline MILIN a, depuis l’enfance, consacré son temps libre à l’apprentissage et à la pratique du dessin et de la peinture. Après des études en Arts Plastiques et Médiation culturelle à Toulouse et Marseille, elle s’installe à Perpignan où elle ouvre son Atelier/Galerie « L’attrape rêves » en 2008. En parallèle de sa création, elle y animera des ateliers pour les enfants et les adultes. Le portrait sera son genre de prédilection. Après cette longue et obsessionnelle recherche sur l’humain et son visage, elle accouche alors d’une série de Visages-Paysages en 2010 qu’elle montre à la chapelle du Tiers Ordres à Perpignan. En 2014, elle travaille sur de nouvelles recherches de visages aux frontières de l’abstrait et du figurative. Les couleurs plus subtiles trouvent une vibration toute autre. Les jeux de transparence laissent apparaître un univers en suspension.
Guidée par ses voyages, les séries d’œuvres s’enchaînent. La place de la femme, la question de la féminité y est principale. Tantôt en position de recueillement, de méditation, tantôt en situation de don; une offrande universelle celle de la vie, sans concession, comme le dit le titre de sa dernière série.

Trenca ROCS: « Partant du principe que le Grand Artiste est la nature elle-même, je mets, humblement, mon grain de sel pour détourner ses lois et mettre une touche d’improbabilité dans son œuvre. Les écosculptures et le land-art sont le fruit d’une même démarche, l’une en atelier, l’autre dans la nature. Dans les deux cas j’essaye de révéler l’âme poétique d’un galet de granit ou d’une branche d’olivier. Travaillant au plus près de la nature et de mes racines, il est évident pour moi de mettre une forte note de catalanité dans ma démarche. »

Marina E.G. (Minorque, 1991). Sa pratique artistique est basée sur le dialogue entre expériences personnelles et imaginaires collectifs, en particulier le contexte culturel qui l’entoure. De même, entre la subjectivité de son propre corps et les sentiments que cette présence peut provoquer chez les autres. L’artiste aborde ses projets à partir de la création intuitive et interdisciplinaire (principalement la performance et l’installation, mais aussi les arts plastiques et la poésie) et la recherche artistique-théorique, dont la combinaison est transversale à sa propre expérience.

Yoshihito SUZUKI est un artiste visuel de Tokyo qui vit actuellement à Barcelone. Ses oeuvres sont pour la plupart des dessins et des sculptures réalisés avec des matériaux recyclés.

Les interventions des artistes ont eu lieu lors de l’exposition Paysages liquides: entre art et terroir du 20/03 au 20/04/2021 à la Cave Arnaud de Villeneuve de Rivesaltes ainsi qu’à l’Hé’space à Perpignan. Le rendu final de cette résidence croisée a été présenté lors du Festival Inund’ART à Girona du 28/05 au 13/06/2021.

Nos partenaires pour cette action: