Fabienne Verdier

Fabienne VERDIER (1962, vit et travaille à Paris, France)

Chez Fabienne Verdier, la création du paysage c’est le geste. Plongée dans les influences de sa formation artistique en Chine et du rôle que le geste et la calligraphie jouent dans l’expression artistique chinoise, elle construit ses paysages essayant de figurer surtout leur mouvement. La transformation de la calligraphie en paysage, le dévoilement de ce qui est son essence : un mot, une trace, le pinceau et la main de l’artiste qu’y plongent pour en sortir le fond du paysage qui est fait de regard et de geste.

Bio

En 1983, à vingt-deux ans, Fabienne Verdier part étudier en Chine, au Sichuan Fine Arts Institute, à Chongqing. Elle choisit de travailler avec les derniers grands peintres chinois ayant survécu à la Révolution culturelle, et les persuade d’accepter de lui transmettre leur art d’une peinture spontanée et leurs théories esthétiques, malgré les multiples interdictions. Elle est la première étrangère à recevoir un diplôme supérieur en art de cette université. Elle commence alors à développer sa propre peinture abstraite. Fabienne Verdier rentre en France en 1992, après presque une décennie d’immersion en Chine et de travail intense. Plusieurs expositions personnelles ont lieu en France, ainsi que dans d’autres pays européens et en Asie.

En 2013, Fabienne Verdier découvre qu’elle peut prolonger son geste en dématérialisant ses pinceaux et en les remplaçant par une réserve de matière qui lui permet de moduler le débit de l’encre ; cela la conduit à mettre au point une nouvelle technique qu’elle nomme « Walking Painting ».

Ses dernières recherches autour de la dynamique des formes ont conduit Fabienne Verdier à explorer les liens possibles entre la musique et la peinture, particulièrement entre les lignes sonores et picturales. Artiste en résidence pendant plusieurs mois à la Juilliard School de New York, elle a travaillé avec certains de ses principaux professeurs -– Darrett Adkins, Kenny Barron, William Christie, Philip Lasser et Edith Wiens -–, et avec de nombreux étudiants. Un documentaire du réalisateur Mark Kidel, Peindre l’instant sort en 2012. Un autre relate les expériences approfondies entreprises dans son studio-laboratoire de la Juilliard The Julliard experiment.

Pendant sa résidence en 2017 au sein de l’Académie du Festival international d’Art lyrique à Aix-en-Provence, au cours de laquelle elle travaille avec quatre quatuors à cordes, elle rencontre le directeur du musée Granet, Bruno Ely, qui lui propose d’organiser une rétrospective de son travail et de venir travailler sur le motif, sur les terres de Cézanne. L’artiste élabore un atelier nomade qui lui permet de peindre dans la nature avec l’un de ses pinceaux monumentaux, composé de plus de vingt queues de cheval. Elle effectue plusieurs séjours en 2018 en Provence. Le musée Granet présente une rétrospective de son travail (21 juin-13 octobre 2019).

Fabienne Verdier, Paysage 1, lithographie.
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Les oeuvres de Fabienne Verdier montrées dans le cadre de l’exposition Paysages liquides: entre art et terroir font objet d’un partenariat avec l’atelier Pousse Caillou.