Cécile Bouthéon

Cécile BOUTHÉON (1969, vit et travaille à Thuir)

Site: https://www.cecileboutheon.fr/

« Selfish, pourrait s’intituler « Portrait du moi primitif ». Une quête des origines intérieures. Cécile Bouthéon entremêle la figure féminine avec le monde végétal. Elle y voit une communion avec la Terre-Mère. Ce posture assumée rappelle la notion « d’écoféminisme » qui fut inventée en France par la militante féministe Françoise d’Eaubonne dans les années quatre-vingt. Aux États-Unis ce courant trouva un écho plus favorable et fut plus largement diffusé. Les thématiques des violences faîtes aux femmes, les questions liées à l’environnement ‒ le pillage des ressources naturelles ‒, les théoriciennes de cette pensée font une analogie entre la domination/exploitation exercée sur la Terre, et sur les femmes par les hommes. Une des figures majeures actuelles de ce courant, est l’américaine Starhawk.

Selfish replace les femmes au centre du tableau. Les différentes matières, collages, couleurs viennent ici « grossir » les traits d’une partie de l’humanité qui se représente, s’affirme et continue de se chercher. L’artiste, par un double mouvement, adopte un processus réflexif qui questionne toujours plus le Moi intérieur, il révère, en même temps, le statut du féminin au sein de la société, au sein de la nature comme centre de gravité premier. » – HSV

Bio

« Je suis graphiste free-lance de métier. Au goût de créer des visuels pour les autres, s’ajoutera peu à peu le désir d’une expression artistique intime et personnelle. Je creuse le sillon de mon moi primitif. Le collage, les empreintes, les couches, les lignes me permettent ce voyage. Je ne recherche pas le « bien dessiné », ma démarche vise l’expression de mon ressenti. La nature est pour moi essentielle, je puise mon inspiration de cette terre rouge, de vignes et de vent qui rend la nature bien plus vibrante.

Ma démarche s’articule autour de la thématique : «Paysage Intérieur».
Peindre, c’est se reconnecter. Renouer. Interroger ses origines. Celles d’un monde primitif, d’une nudité de l’humain face à la nature, d’un rapport d’harmonie et de réciprocité avec la communauté du vivant. Mes collages qui mêlent la figure féminine et le végétal sont une affirmation de la force vitale des éléments et de la Pachamama, la Terre Mère. »

Comme il est désormais admis que la Terre n’est pas au centre de l’univers / il serait bon de reconnaitre que l’homme, n’est pas au centre de la Terre / Se décentrer / Se replacer /

Entrendre la mer respirer …

(Extrait des paroles de la chanson Se décentrer – Dominik A)