Steve GOLLIOT-VILLERS (1969, vit et travaille à Perpignan)
Site: https://www.facebook.com/steve.g.villers/

« Si la photographie est nécessairement un art de la re-présentation du passé, le travail de Steve Golliot-Villers nous emmène dans le futur. Projet d’installation pour Thuir à ciel ouvert recouvre une expression très figurative que rappelle le dessin de la bande dessinée. Steve Golliot-Villers imagine la ville de Thuir qui nous pourrions connaître dans les années à venir. Mais le dessinateur nous propose surtout une narration, une histoire à inventer. L’artiste vient ici renforcer l’idée que le paysage est une construction et qu’il change au grès du temps et des projections que nous lui portons.
Les contrastes entre les couleurs pastel et les noirs profonds soulignent que des formes restent à innover. Si le trait de Steve Golliot-Villers reste pur, effilé, certain, pour les bâtiments, il est au contraire plus ramassé quand il s’agit de définir des aménagements d’ornementation. L’artiste dans la cité demeure un pilier de l’action collective, de la pensée dissidente et complémentaire, mais tout ne peut lui incomber ; aux citoyens également de modeler le noir comme une matière dont on pourrait extraire un futur embelli, commun et ouvert. » – HSV
Bio
Dessiner, toujours et encore dessiner, telle est la ligne directrice de la vie de Steve Golliot- Villers. De ses plus jeunes années jusqu’aux plus récentes, en passant par les beaux-arts et une carrière de designer graphique, le dessin est la constante qui lui permet d’évoluer dans, de se retrancher de et de se projeter sur le monde.
Son trait s’est parfois aventuré dans les territoires éthérés de l’abstraction, que ce soit sur ordre lors de son apprentissage aux beaux-arts, où plus récemment dans une volonté de dépasser sa pratique plastique habituelle, autonormée, cadrée et résolument figurative.
Partant des mêmes principes : le contraste le plus efficace, noir contre blanc, une composition linéaire sobre, et débarrassées de la volonté mimétique (même si la mimésis ne s’évacue jamais totalement ne serait-ce que par interprétation), les pièces de cette série participent d’une recherche dynamique d’un au-delà maïeutique, d’un devenir soi dans une heuristique par l’acte, dans un lignage assumé de la pensée de Pierre Soulages :
« C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche. »
