Raphaëlle Roumagnac

Raphaëlle ROUMAGNAC alias Lubna Roum, alias Vittoria Bianchi ( née, vit et travaille à Perpignan)

Site : https://raphaelleroumagnac.com/

L’image, c’est un montage, tel que Raphaëlle Roumagnac nous le montre avec ses collages digitaux des paysages urbains. En ce faisant, l’artiste dévoile dans son œuvre tous les artifices ayant participés à la création d’un paysage à jamais achevé.  Comme si elle travaillait sur un puzzle qu’elle modifie, trafique et rassemble à l’infini. Quelle Collioure nous retrouvons dans ces images explosées en milliers de morceaux toujours en train de se recombiner ? Elle n’existe que dans nos rêves, là où on tente d’arriver à une unité cohérente, sensible, perceptible.

Lorsqu’on se promène dans la nature, si on ne subit pas le paysage et qu’on le contemple, qu’est-ce qu’on voit si ce n’est qu’une succession de points de vue ? Le paysage, on ne l’apprivoise qu’en petits morceaux et on le croit réel du fait de l’avoir vécu dans la peau. Puisqu’il change, on ne peut pas le capturer dans sa totalité. Le paysage, telles les œuvres de l’artiste, c’est ce qui veut faire passer un point de vue, ou plusieurs, par la vérité de ce qu’on voit.

Bio

Plasticienne photographe, Raphaëlle Roumagnac façonne ses créations digitales à partir de photographies urbaines. Chaque œuvre illustre une balade et recompose un quartier, une rue ou un bâtiment, au fil d’un travail digital minutieux d’agencement et de superposition photographiques. Si le contexte des prises de vue impose souvent ses couleurs, ses formes et ses motifs, la plasticité de l’outil digital ouvre des possibilités quasiment infinies en termes de (dé)composition. L’enchevêtrement des textures et l’imbrication des formes tracent des perspectives inédites à mesure qu’ils déconstruisent la réalité du sujet. Ce découpage complexe dessine une forme nouvelle, séquentielle. Une carte graphique peut-elle supporter le traitement simultané de centaines d’images ? Oui, au prix de nombreux crashes informatiques, mais il n’en faut pas moins pour supprimer de l’assemblage tout élément identifiable, toute dimension figurative. Si cette plasticienne radicale pousse la mémoire vive dans ses derniers retranchements, c’est pour explorer la profondeur abyssale de la « matière » digitale, en révéler toute la beauté formelle. Et recréer parfois, à travers un paysage totalement artificiel, l’atmosphère originelle du lieu. Comme surgie de l’abstraction.

Biographie

1989-1991 : Études d’Arts Plastiques, Ateliers du Carrousel, Musée des Arts Décoratifs, Paris

1991-1993 : École Supérieure des Arts Modernes (ESAM), Paris

1993-1995 : – Designer, Agence Carré Noir, – Créatrice d’une ligne de bijoux en résine (Who’s Next) – Maquettiste magazine Glamour et Technikart, éditions Assouline

1996-1997 : Assistante photographe au studio Pin-Up, Paris

1998-2001 : Styliste photo et mode, Yasmine Gautier

2000-2002 : Stylisme dans l’audiovisuel, Transkom

2002-2004 : Élaboration des collections, Laurence Tavernier Homewear

2005-2019 : Plasticienne photographe, expositions à Paris,

Bordeaux, Collioure, Nîmes, et Perpignan

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