Serge SAUNIERE (1947, né à la Grand Combe, vit et travaille à Pontault-Combault)
Site : https://serge-sauniere.com/

« C’est de son lien étroit avec le Japon que Serge Saunière tire l’inspiration pour sa gestuelle artistique. Centré sur l’encre, sur le noir et blanc, son travail minimaliste crée des paysages à partir des traits les plus subtils. Peut-être nous devrions dire plutôt qu’il les fait émerger du papier, comme si chaque trait en écorchait la surface faisant apparaitre ce qui se cache en dessous.
La montagne est un trait sur une feuille. Qui ne reconnait pas une montagne, sa montagne, dans ce simple trait sur papier ? Qui ne s’y reconnait pas dans sa montagne lorsqu’on voit ce trait sur la feuille ? Le paysage, nous apprend l’artiste, c’est avant tout un geste, mémoire affective d’un lieu vécu. » – AMR
« Et si tout partait d’un poème. Pour ce moment qui nous intéresse, ce sera celui de Wallace Stevens considéré comme premier poète moderne américain. Thirteen ways of looking at the blackbird a paru en 1917 aux États-Unis.
Serge Saunière reprend ces vers et retrace à travers treize lithographies la présence au monde des merles noirs. Son évocation retient celle du mouvement, comme dans cette strophe :
The river is moving
The blackbird must be flying[1]
La trace noire esquissée sur les toiles lisère le vol de l’oiseau, qui échappe au temps humain pour mieux profiter des paysages dépeints. L’oiseau survole toutes sortes de paysages, des neiges éternelles aux paysages les plus abstraits. Les influences et la formation orientales de Serge Saunière montrent un goût prononcé pour la concision mêlée à la densité. Là encore, une histoire nous est narrée à laquelle nous pouvons prendre part et nous laisser conter. » – HSV
[1]Wallace, Stevens, Thirteen ways of looking at the blackbird, catherinebrouwne.com, douzième strophe
Bio
Diplômé de l’ENS des Beaux-Arts de Paris, il effectue, grâce à des bourses d’études, une suite de séjours au Japon.
Serge Saunière peint des encres sur papier et des toiles à l’acrylique. Mais il a pratiqué différentes techniques d’estampes et a réalisé de nombreuses lithographies avec ses amis de l’atelier Pousse-Caillou de 1975 à 1998. On peut retrouver ces encres dans plusieurs livres, qui ont été édités chez Voix d’Encre, en regard de textes poétiques.
Si sa peinture ne renie pas l’influence de l’Asie, par sa retenue, sa mise en valeur du vide, un sens de l’espace plus libre, elle est résolument contemporaine et abstraite, en noir et blanc, avec toutes sortes de nuances intermédiaires complexes. Son travail prête à la méditation, nous vivons auprès de ses toiles en toute plénitude

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Les oeuvres de Serge Saunière montrées dans le cadre de l’exposition Paysages liquides: entre art et terroir font objet d’un partenariat avec l’atelier Pousse Caillou.
