Fabio de Faria

Fabio de FARIA (1974, né à São Paulo, Brésil. Vit et travaille à Chicago, Etats-Unis)

Site: https://www.fabiodefaria.com/

« À l’inverse d’une représentation d’une vue du ciel, Fabio de Faria fait le choix d’ancrer son travail les pieds sur Terre, afin d’objectiver et de rendre visibles les lieux communs délaissés par les Hommes, lors du premier confinement mondial de 2020. Arpentant les rues de Chicago, il photographie ses édifices évidés de toute substance humaine, de tout mouvement, de toute vie. De cet exercice naîtra la série Marina City IBM. Ce sont douze clichés présentés dans ce deuxième acte.

La contreplongée met en exergue la grandeur du sujet, Fabio de Faria s’intéresse ici à nos vestiges contemporains. Ces sites un temps abandonnés, sont les traces de la civilisation de l’homo oeconomicus. Si les époques médiévales occidentales ont vu s’édifier des cathédrales toujours plus hautes pour honorer les dieux, que dire de nos gratte-ciel, de nos parking étagés, de nos tours infinies ? Que dire de nos idéaux vénérés par des constructions toujours plus élevées ?

Fabio de Faria vient mettre en tension cette démonstration de la puissance du génie bâtisseur. Ce dernier passe par les formes géométriques où l’angle des prises de vue exalte l’harmonie des territoires. Les êtres humains seraient-ils des génies des lieux ? Non assurément, ils ont dû déserter l’espace public devant un risque devenu trop important pour eux. Ces photos s’offrent comme une métaphore in absentia de l’humanité. Elles signent les possibilités du genre humain mais aussi ses fragilités, ses failles, et même sa finitude.

Si le noir et le blanc sont les tonalités majeures, comme une gamme favorite, la couleur fait irruption et renvoie une intensité, une densité là où l’on ne l’attendait plus. Jeux de contrastes saisissants entre les ombres et la couleur, la lumière vient percuter l’oeil exerçant un éblouissement à la limite du supportable. Ainsi le paysage urbain disparaît.

Assiste-t-on à une métonymie de la disparition de l’Homme en ces temps actuels ? » – HSV

Fabio de Faria peint et photographie des espaces humains dépourvus de personnes. Il est né et il a grandi à São Paulo, au Brésil, où il a obtenu son BFA de la Fundação Armando Álvares Penteado en 1997. La même année, il travailla comme assistant de l’artiste conceptuel Cildo Meireles. En 1999, il est devenu un artiste représenté de Galeria Thomas Cohn, également à São Paulo, où il avait une exposition personnelle en 2000 et faisait partie de nombreuses expositions collectives et foires d’art internationales.

La représentation a duré jusqu’à la fermeture de la galerie en 2012. De Faria a exposé dans tout le Brésil, faisant partie d’importantes expositions collectives, notamment «III Bienal Mercosul» et «Rumos da Nova Arte Contemporânea Brasileira». “Prêmio Estímulo 2000 ”à Buenos Aires, Argentine. En 2011, il a déménagé à Chicago, États-Unis, où il vit actuellement.

Exposition individuelle :

2000 – Galeria Thomas Cohn, São Paulo, Brésil

Principales expositions collectives :

2009 – «Le communisme des formes», Galerie d’art de l’Université York, Toronto, Canada

“Grau Zero”, Paço das Artes, São Paulo, Brésil

2007 – «Comunismo da Forma», Galeria Vermelho, São Paulo, Brésil

“Recettes et Ctrl_C + Ctrl_V”, SESC Pompéia, São Paulo, Brésil

2004-  «afotodissolvida», Sesc Pompéia, São Paulo, Brésil

«Lord Palace Hotel», Lord Palace Hotel, São Paulo, Brésil

2003 – «Entre le monde et le peuple», Fondation Joaquim Nabuco, Recife, Brésil

2002 – «Nouvelles de l’art contemporain brésilien», Palácio das Artes, Belo Horizonte, Brésil.

“Entre le monde et le peuple”, Culture Itaú, São Paulo, Brésil

2001- «III Bienal Mercosul», Culture Santander, Porto Alegre, Brésil

«International Young Art 2001», Fondation Elizabeth pour les arts, New York, Etats-Unis.

«International Young Art 2001», Sotheby’s Tel Aviv, Tel Aviv, Israël

1999 “Portas Abertas”, Galeria Thomas Cohn, São Paulo, Brésil

1997 «Le silence sur la vie», Galeria Nara Roesler, São Paulo, Brésil

Fabio de Faria: Marina City IBM #3, 2020. Tirage photographique. (Avertissement : Le contenu de ce site Internet est protégé par le droit d’auteur. Toute reproduction est interdite. / Warning: The content of this web site is copyrighted. Any reproduction is strictly forbidden.)